LA FAMILLE
Un de nos ancêtres est né en 1797, au village, impossible de savoir si ses parents y vivaient déjà. La famille a comporté 2 lignées, l'une vivait au village, dans une grande ferme propriété actuelle de la famille DUROY. Cette lignée s'est éteinte en 1910, le dernier descendant, PAUL GODELLE est mort à 40 ans. Nous avons retrouvé à son nom une poterie, dite "crapaud" qui servait à emmener la boisson dans les champs. Cette poterie était fabriquée à JANDUN, le maire de ce village et beaucoup d'anciennes familles de Barbaise ont encore des poteries contemporaines de celle là. L'autre lignée est toujours bien présente: mes tantes et cousins ont connu le grand pè;re (donc mon arrière grand-père paternel) qui s'appelait CHARLES GODELLE ; il fut maire du village dans les années 1920, mort en 1938 . Il acheta le corps de ferme où est situé le gîte, en 1904. Il habitait le hameau de la Grande Rubrique et comme il avait 2 fils, Irénée et Gaston, il fallait une exploitation pour chacun de ses enfants. Ses 2 fils, hélas, sont morts avant lui, à peine 40 ans chacun, juste avant la 2ème guerre mondiale.
La famille, et surtout mes tantes et cousins, sont les témoins vivants de cette période et racontent leur retour en 1942, au village, sous l'occupation allemande. Notre maison était occupée par le chef de culture allemand qui dirigeait l'exploitation agricole de l'ensemble du hameau, avec des prisonniers Polonais. Nous avons en souvenir le "MILCHTAFFEL" (tableau du lait ) sur lequel était noté la destination de toute la production de lait du hameau de la Grande Rubrique.
Avant la 2ème guerre mondiale, les villageois vivaient de l'agriculture, cette région, accidentée, avec de grands pâturages le long des forêts est consacrée essentiellement à l'élevage des bovins et moutons, chaque village avait ses artisans : maçons, charrons, maréchaux ferrants, charpentiers, et le café épicerie, était le lieu de rencontres pour les hommes, le soir après le travail, il n'y avait pas la télévision ! L'hiver les soirées se passaient, chez les uns et les autres, autour de la grande cheminée feu de bois qui servait à chauffer toute le maison, on y mangeait des gaufres cuites sur le feu de bois puis ensuite sur la "cuisinière", premier signe de modernité ! Les chevaux ont disparu pour laisser place à l'agriculture moderne, avec tracteurs et engins agricoles de toute nature. Les artisans ont disparu, puis le café, puis les petits commerces, le village a conservé 3 exploitations agricoles, les autres habitations sont occupées par les "gens de la ville", qui rentrent le soir et le week-end, après leur travail. |